the life of charlotte bronte-1-第49节
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any such chimerical and groundless notion had influenced my proceedings。 Have I said enough to clear myself of so silly an imputation? Not that it is a crime to marry; or a crime to wish to be married; but it is an imbecility; which I reject with contempt; for women; who have neither fortune nor beauty; to make marriage the principal object of their wishes and hopes; and the aim of all their actions; not to be able to convince themselves that they are unattractive; and that they had better be quiet; and think of other things than wedlock。〃
The following is an extract; from one of the few letters which have been preserved; of her correspondence with her sister Emily:…
〃May 29; 1843
〃I get on here from day to day in a Robinson…Crusoe…like sort of way; very lonely; but that does not signify。 In other respects; I have nothing substantial to complain of; nor is this a cause for complaint。 I hope you are well。 Walk out often on the moors。 My love to Tabby。 I hope she keeps well。〃
And about this time she wrote to her father;
〃June 2nd; 1818;
〃I was very glad to hear from home。 I had begun to get low… spirited at not receiving any news; and to entertain indefinite fears that something was wrong。 You do not say anything about your own health; but I hope you are well; and Emily also。 I am afraid she will have a good deal of hard work to do now that Hannah〃 (a servant…girl who had been assisting Tabby) 〃is gone。 I am exceedingly glad to hear that you still keep Tabby〃 (considerably upwards of seventy)。 〃It is an act of great charity to her; and I do not think it will be unrewarded; for she is very faithful; and will always serve you; when she has occasion; to the best of her abilities; besides; she will be company for Emily; who; without her; would be very lonely。〃
I gave a DEVOIR; written after she had been four months under M。 Heger's tuition。 I will now copy out another; written nearly a year later; during which the progress made appears to me very great。
〃31 Mai; 1843。
〃SUR LA MORT DE NAPOLEON。
〃Napoleon naquit en Corse et mourut e Ste。 Helene。 Entre ces deux iles rien qu'un vaste et brulant desert et l'ocean immense。 Il naquit fils d'un simple gentilhomme; et mourut empereur; mais sans couronne et dans les fers。 Entre son berceau et sa tombe qu'y a… t…il? la carriere d'un soldat parvenu; des champs de bataille; une mer de sang; un trone; puis du sang encore; et des fers。 Sa vie; c'est l'arc en ciel; les deux points extremes touchent la terre; la comble lumi…neuse mesure les cieux。 Sur Napoleon au berceau une mere brillait; dans la maison paternelle il avait des freres et des soeurs; plus tard dans son palais il eut une femme qui l'aimait。 Mais sur son lit de mort Napoleon est seul; plus de mere; ni de frere; ni de soeur; ni de femme; ni d'enfant!! D'autres ont dit et rediront ses exploits; moi; je m'arrete e contempler l'abandonnement de sa derniere heure!
〃Il est le; exile et captif; enchaine sur un ecueil。 Nouveau Promethee il subit le chatiment de son orgueil! Promethee avait voulu etre Dieu et Createur; il deroba le feu du Ciel pour animer le corps qu'il avait forme。 Et lui; Buonaparte; il a voulu creer; non pas un homme; mais un empire; et pour donner une existence; une ame; e son oeuvre gigantesque; il n'a pas hesite e arracher la vie e des nations entieres。 Jupiter indigne de l'impiete de Promethee; le riva vivant e la cime du Caucase。 Ainsi; pour punir l'ambition rapace de Buonaparte; la Providence l'a enchaine; jusqu'e ce que la mort s'en suivit; sur un roc isole de l'Atlantique。 Peut…etre le aussi a…t…il senti lui fouillant le flanc cet insatiable vautour dont parle la fable; peut…etre a…t…il souffert aussi cette soif du coeur; cette faim de l'ame; qui torturent l'exile; loin de sa famille et de sa patrie。 Mais parler ainsi n'est…ce pas attribuer gratuitement e Napoleon une humaine faiblesse qu'il n'eprouva jamais? Quand donc s'est…il laisse enchainer par un lien d'affection? Sans doute d'autres conquerants ont hesite dans leur carriere de gloire; arretes par un obstacle d'amour ou d'amitie; retenus par la main d'une femme; rappeles par la voix d'un amilui; jamais! Il n'eut pas besoin; comme Ulysse; de se lier au mat du navire; ni de se boucher les oreilles avec de la cire; il ne redoutait pas le chant des Sirenesil le dedaignait; il se fit marbre et fer pour executer ses grands projets。 Napoleon ne se regardait pas comme un homme; mais comme l'incarnation d'un peuple。 Il n'aimait pas; il ne considerait ses amis et ses proches que comme des instruments auxquels il tint; tant qu'ils furent utiles; et qu'il jeta de cote quand ils cesserent de l'etre。 Qu'on ne se permette donc pas d'approcher du sepulcre du Corse avec sentiments de pitie; ou de souiller de larmes la pierre qui couvre ses restes; son ame repudierait tout cela。 On a dit; je le sais; qu'elle fut cruelle la main qui le separa de sa femme et de son enfant。 Non; c'etait une main qui; comme la sienne; ne tremblait ni de passion ni de crainte; c'etait la main d'un homme froid; convaincu; qui avait su deviner Buonaparte; et voici ce que disait cet homme que la defaite n'a pu humilier; ni la victoire enorgueiller。 'Marie… Louise n'est pas la femme de Napoleon; c'est la France que Napoleon a epousee; c'est la France qu'il aime; leur union enfante la perte de l'Europe; voile la divorce que je veux; voile l'union qu'il faut briser。'
〃La voix des timides et des traitres protesta contre cette sentence。 'C'est abuser de droit de la victoire! C'est fouler aux pieds le vaincu! Que l'Angleterre se montre clemente; qu'elle ouvre ses bras pour recevoir comme hote son ennemi desarme。' L'Angleterre aurait peut…etre ecoute ce conseii; car partout et toujours il y a des ames faibles et timorees bientot seduites par la flatterie ou effrayees par le reproche。 Mais la Providence permit qu'un homme se trouvat qui n'a jamais su ce que c'est que la crainte; qui aima sa patrie mieux que sa renommee; impenetrable devant les menaces; inaccessible aux louanges; il se presenta devant le conseil de la nation; et levant son front tranquille en haut; il osa dire: 'Que la trahison se taise! car c'est trahir que de conseiller de temporiser avec Buonaparte。 Moi je sais ce que sont ces guerres dont l'Europe saigne encore; comme une victime sous le couteau du boucher。 Il faut en finir avec Napoleon Buonaparte。 Vous vous effrayez e tort d'un mot si dur! Je n'ai pas de magnanimite; dit…on? Soit! que m'importe ce qu'on dit de moi? Je n'ai pas ici e me faire une reputation de heros magnanime; mais e guerir; si la cure est possible; l'Europe qui se meurt; epuisee de ressources et de sang; l'Europe dont vous negligez les vrais interets; pre…occupes que vous etes d'une vaine renommee de clemence。 Vous etes faibles! Eh bien! je viens vous aider。 Envoyez Buonaparte e Ste。 Helene! n'hesitez pas; ne cherchez pas un autre endroit; c'est le seul convenable。 Je vous le dis; j'ai reflechi pour vous; c'est le qu'il doit etre et non pas ailleurs。 Quant e Napoleon; homme; soldat; je n'ai rien contre lui; c'est un lion royal; aupres de qui vous n'etes que des chacals。 Mais Napoleon Empereur; c'est autre chose; je l'extirperai du sol de l'Europe。' Et celui qui parla ainsi toujours sut garder sa promesse; celle…le comme toutes les autres。 Je l'ai dit; et je le repete; cet homme est l'egal de Napoleon par le genie; comme trempe de caractere; comme droiture; comme elevation de pensee et de but; il est d'une tout autre espece。 Napoleon Buonaparte etait avide de renommee et de gloire; Arthur Wellesley ne se soucie ni de l'une ni de l'autre; l'opinion publique; la popularite; etaient choses de grand valeur aux yeux de Napoleon; pour Wellington l'opinion publique est une rumeur; un rien que le souffle de son inflexible volonte fait disparaitre comme une bulle de savon。 Napoleon flattait le peuple; Wellington le brusqne; l'un cherchait les applau…dissements; l'autre ne se soucie que du temoignage de sa conscience; quand elle approuve; c'est assez; toute autre louange l'obsede。 Aussi ce peuple; qui adorait Buonaparte s'irritait; s'insurgeait contre la morgue de Wellington: parfois il lui temoigna sa colere et sa haine par des grognements; par des hurlements de betes fauves; et alors; avec une impassibilite de senateur romain; le moderne Coriolan toisait du regard l'emeute furieuse; il croisait ses bras nerveux sur sa large poitrine; et seul; debout sur son seuil; il attendait; il bravait cette tempete populaire dont les flots venaient mourir e quelques pas de lui: et quand la foule; honteuse de sa rebellion; venait lecher les pieds du maitre; le hautain patricien meprisait l'hommage d'aujourd'hui comme la haine d'hier; et dans les rues de Londres; et devant son palais ducal d'Apsley; il repoussait d'un genre plein de froid dedain l'incommode empressement du peuple enthousiaste。 Cette fierte neanmoins n'excluait pas en lui une rare modestie; partout il se soustrait e l'eloge; se derobe au panegyrique; jamais il ne parle de ses exploits; et jamais il ne souffre qu'un autre lui en parle en sa presence。 Son caractere egale en grandeur et surpasse en verite celui de tout autre heros ancien ou moderne。 La gloire de Napoleon crut en une nuit; comme la v